TOUR1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
tur « construction fortifiée » (
Roland, éd. J. Bédier, 98);
ca 1200 fig.
tuer (
Moralités sur Job, éd. W. Foerster, p. 337, 25: en la
tuer de contemplation); 1831 fig.
être dans sa tour d'ivoire « se tenir à part, rester dans sa réserve » (
Sainte-
Beuve,
Pensées d'août, Épître à M. Villemain ds
Ritter, p. 518);
b) 1580
tour de Babel (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 553);
c) 1669
tour se dit d'une personne corpulente (
Widerhold Fr.-all.); spéc.
2. 1539 désigne une machine de guerre (
Est.,
s.v. ambulatorius:
tour mouvente au moyen des roues qui sont dessoubz);
3. 1611 subst. masc. « pièce au jeu d'échecs » (
Cotgr.); 1690 subst. fém. (
Fur.);
4. 1636 désigne un bâtiment rappelant une tour (
Monet:
Tour de clocher); 1757 « ce qui rappelle la forme d'une tour » (
Encyclop. t. 7, p. 691b,
s.v. glacier);
5. 1765 « enceinte circulaire des bourdigues » (
Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches, t. 1, 3
esection, p. 129). Du lat.
turris « tour », « ouvrage de siège, souvent monté sur roues », « tour portée par un éléphant » et « maison élevée; pigeonnier ».