TOUBIB, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1617 terme de relation
Tabibe « médecin » (J.
Mocquet,
Voyages, p. 164 ds
Arv., p. 478: [Au Maroc] Cidi Hamet Talbe [...] ayant entendu qu'il y avoit un
Tabibe c. un Medecin à bord de nostre navire), attest. isolée; à nouv. 1849
tébib (F.
Jacquot,
Expédition du GalCavaignac dans le Sahara algérien, p. 151: le
tébib (médecin) du lieu); 1858
tbeb (
Fromentin,
Une Année dans le Sahel in
R. des Deux Mondes, 15 nov., p. 260 ds G.
Christ,
Arabismen im Argot, Frankfurt am Main, 1991, p. 546: un
derviche doublé d'un
tbeb (Médecin)); 1860
tebeb (N.
Cotte,
Le Maroc contemp., p. 165:
Tebeb (médecin)); 1863
tobib (A.
Camus,
Bohèmes, p. 67: les Arabes [...] nous prendront pour de célèbres
tobibs, - médecins, -).
B. 1. a) 1870 arg. milit., soldats d'Afrique
toubib « médecin, médecin militaire » (d'apr.
Dauzat,
Arg. guerre, 1918, p. 121); 1882
toubib (M.
Frescaly,
Le VIeMargouillat, p. 55 ds
Sain.
Lang. par., p. 159);
b) 1873 arg. milit., en France
toubib « médecin, médecin militaire » (d'apr.
Esn.); 1879
toubib (d'apr.
Dauzat,
loc. cit.); 1916
toubi (
Barbusse,
Feu, p. 37); 1917
toubib (
Genevoix,
Nuits de guerre, p. 168);
2. 1920 fam.
toubib « médecin » (
Bauche,
Le lang. pop. ds
FEW t. 19, p. 173a); 1923
toubib (
Martin du G.,
Thib., Belle sais., p. 1005). Empr. à l'ar. maghrébin
ṭbι
̄b (ar. class.
ṭabι
̄b) « médecin », avec adjonction d'un
-ou- épenthétique.