TOTON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1611
totum « sorte de dé traversé par une cheville sur laquelle on le fait tourner » (
Cotgr.); 1653
toton (Ch. D'
Assoucy,
Le Ravissement de Proserpine, p. 44:
totons et piroüettes); av. 1783 expr.
faire de qqn un toton (M
meD'
Épinay,
Mém., t. 1, p. 306 ds
Pougens ds
Littré); 1876
faire tourner comme un toton (
Lar. 19e);
2. 1904 « petite toupie » (
Nouv. Lar. ill.). Empr. au lat.
totum « tout » (prononcé
toton, cf. dicton, rogaton), nom de la dernière des quatre indications dont les initiales figuraient sur les faces du dé non traversées par la cheville: A =
accipe « prends (un jeton) »; D =
da « donne (un jeton) »; R =
rien (à donner ni à recevoir); T =
totum « tout » (le joueur prend tout l'enjeu) (
cf. Littré et
Bl.-W.). D'apr.
NED,
s.v. Teetotum, les indications originales étaient les lettres A, D, N, T, init. des mots lat.
anfer, depone, nihil, totum. Le corresp. angl.
totum est att. dep. 1500-20 (
cf. NED).