TOTAL, -ALE, -AUX, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. 1370 « complet, à quoi il ne manque rien » (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, f
o92d, p. 281);
2. a) 1398 « qui embrasse toutes les parties »
somme toutalle (A.N. S 90, pièce 104 ds
Gdf. Compl.);
b) 1924
un risque de guerre totale (
Thibaudet,
Princes lorr., p. 148).
B. Subst. 1559 « assemblage de plusieurs éléments considérés comme un tout » (
Amyot,
Marc., 26 ds
Littré); d'où
1. 1723 « résultat de l'addition de plusieurs nombres, représentant des quantités, des valeurs » (
Savary);
2. 1738
le total de la dépense (
Rollin,
Hist. anc. des Égyptiens, Paris, Vve Estienne, t. 5, p. 496); 1788
au total « addition faite de toutes les sommes, de tous les nombres » (
Fér. Crit. t. 3); 1805 fig. « tout bien considéré » (
Cuvier,
Anat. comp., t. 1, p. 181);
3. 1968 informat.
total majeur (
Lar. encyclop. Suppl.).
C. Adv.
1. 1833 « par conséquent » (
Balzac,
Méd. camp., p. 177);
2. 1836 « en fin de compte » (
Stendhal,
H. Brulard, t. 1, p. 299). Empr. au lat. médiév.
totalis att. dans le domaine angl. en 1170 (
Latham) − l'adv.
totaliter est déjà att. en b. lat. − lui-même dér. de
totus, v.
tout.