TORTURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies. « souffrance physique ou morale intolérable » (
Sermons S. Bernard, 21, 15 ds T.-L.); 1745
tortures de la jalousie (F. T.
de Baculard d'Arnaud,
Les Époux malheureux, p. 102);
2. 1459 « souffrance physique qu'on inflige à quelqu'un par voie de justice »
mettre à la gehenne et torture (
Mémoires de J. du Clercq, III, 12, 24 ds
Bartzsch, p. 66); 1770
instruments de la torture (
Raynal,
Hist. philos. et pol., p. 355);
3. 1580 « violence faite à quelqu'un pour lui faire révéler quelque chose » (
Montaigne,
Essais, II, 5, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 369);
4. 1627
mettre qqn à la torture « embarrasser » (Ch.
Sorel,
Le Berger extravagant, p. 254); 1630
mettre son esprit à la torture (J.
Mairet,
Chryseide et Arimand, p. 163). Du lat. tardif
tortura « action de tordre », « torture, souffrance », dér. du lat.
tortum, supin de
torquere « tordre »; « torturer ».