TORTICOLIS, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1535 subst. plur.
Torticollis « faux dévots, cafards » (
Rabelais,
Pantagrueline Prognostication, éd. M. A. Screech, chap. 5, p. 15, 29, var.);
b) 1542 adj.
tortycolly « qui a le cou tordu » avec allus. au sens de « faux dévot » (
Id.,
Pantagruel, chap. 30, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 363: Adonc nectoya [...] le col, et puis la teste [...]: et les afusta justement [...] affin qu'il [Epistémon, dont la tête était coupée] ne feust
torticolly (car telles gens il haissoit de mort));
2. 1562 subst. plur.
torticollis « contractures douloureuses du cou » (A.
Du Pinet,
Hist. du Monde de C. Pline Second, t. 2, p. 179: Sa racine [de Baccharis] cuytte, prinse en breuvage, est tenuë pour singuliere aux spasmes: aux
torticollis et baissemens de teste). Empr. à l'ital.
torti colli, plur. de
torto collo « faux dévot, bigot » (1
remoit. du
xves.,
Burchiello d'apr.
Cort.-
Zolli; 1542
collo torto, L'
Arétin,
ibid.;
cf. aussi
torcicollo ds
DEI et
collo torto ds
Batt.), propr. « cou tordu », les faux dévots tenant la tête penchée pour marquer leur dévotion. Voir
Hope, p. 225.