TORRENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xiies. « ce qui se répand avec une abondance extraordinaire »
torrent de delices (
Psautier de Cambridge, XXXV, 8, éd. Fr. Michel);
2. 1273 « courant d'eau impétueux » (
Abraham Ibn Ezra,
Traité d'astronomie, 42a, éd. R. Levy et F. Cantera, p. 92);
3. fig. 1580 « ce qui progresse avec une force impétueuse » (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 583);
4. 1607 « écoulement d'un liquide qui se répand avec abondance »
torrent de larmes (H.
d'Urfé,
L'Astrée, t. 1, p. 183); 1653
par torrens (Le Père Pierre
Le Moyne,
Saint-Louys ou le Héros Chrestien, p. 71);
id. a torrens (
Id.,
ibid., p. 110). Empr. au lat.
torrens, empl. subst. de
torrens, part. prés. subst. de
torrere « dessécher »; de « cours d'eau qui se dessèche »
torrens n'a plus signifié que « fleuve impétueux » (
Ern.-
Meillet).