TONTURE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1
erquart
xiiies. « laine provenant de la tonte » ici, fig. (
Renclus de Molliens,
Carité, 203, 3 ds T.-L.: Ke Dius [...] Ne pregne a toi double
tonture [var. ms. P
xives.
tondure]);
b) 1250 « parties grossières ôtées à la toison » (G.
Espinas,
Draperie Flandre Moy. Âge, 1931, P. J. 1,36, p. 911 d'apr.
De Poerck t. 2, p. 204);
2. 1310
tonture des draps (
Id.,
ibid., P. J. 12,11,
ibid.), v. aussi
Doc. industr. drapière éd. G. Espinas et H. Pirenne, t. 1, 1906, p. 133 et t. 3, 1920, p. 297;
3. 1319 hortic. « taille, émondage; émondes » (Arch. nat. K 40, pièce 28 ds
Gdf.);
4. 1567 « action de tondre » fig. « action d'émonder, de nettoyer, d'affiner » (
Epistre du lymosin ds
Rabelais,
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 280: Pour indaguer en vocable authenticque La purité de la lingue gallicque [...] tel si fort les intestines cure [...] Qu'il se contrainct transgredir la
tonture Et degluber la lingue latiale). Dér. de
tondre* d'apr. le part. passé lat. vulg.
*tonditus, class.
tonsus; suff.
-ure1*.