TONSURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1246 signe de cléricature (
Gautier de Metz,
Image du monde, 55 ds T.-L.);
2. 1541 « premier degré de la cléricature » (
Calvin,
Instit. chrét., XIII,
Des ordres eccl., éd. J. Pannier, t. 4, p. 96: Les uns font le premier ordre de la
tonsure cléricale, le dernier d'Evesché); 1456-67
benefices a simple tonsure (
Cent Nouvelles nouvelles, LXVII, éd. Fr. P. Sweetser, p. 416, 80); 1461
chappelle a simple tonsure (
Villon,
Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1836); 1542 fig.
de simple tonsure « de rang inférieur » (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, VII, leçon impr. M, p. 39, note);
3. 1877 p. anal. (
Goncourt,
loc. cit.). Empr. au lat.
tonsura « action de tondre (la toison des brebis; les cheveux) » (de là 1375-79 [impr. 1541]
tonsure [des brebis]
Jean de Brie Bon Berger, 102 ds T.-L.; 1509 « laine provenant de la tonte »
Lemaire,
Illustr., I, 22 ds
Hug.), «
id. (les arbres) » (de là 1337
tonsure de bois « émondes » Arch. nat. JJ 70, f
o144 b ds
Gdf.); dans la lang. eccl., sens 1 (
vi-
viies.,
Isidore ds
Blaise Lat. chrét.), au Moy. Âge « tonte des draps » (
xiiies. ds
Nierm.).
Cf., au sens 1, l'a. fr.
tonture [de clerc]
ca 1250 (
Règle cistercienne, 589 ds T.-L.).