TOMBEUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Ca 1160 « danseur, acrobate, jongleur » (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 4781: fist venir ses
tumbeors).
B. 1. 1840 « mauvais acteur » (Ch.
Fries,
Français peints par eux-mêmes, Le Correspondant dramatique, t. 2, p. 299: les acteurs qu'on a baptisés du nom de
tombeurs. Trop mauvais pour être supportés nulle part);
2. a) [1845 « athlète, lutteur » (s. réf. ds
Bl.-W.
2-5, 1846 ds
Bl.-W.
1)] 1865 (
Larchey,
Excentr. lang.:
Tombeur: Lutteur invincible);
b) 1864 fig. « vainqueur, critique violent » (
Les Cocottes, loc. cit.),
cf. Arveiller ds
R. Ling. rom. t. 52, p. 516;
c) 1867 « éreinteur, journaliste hargneux » (
Delvau);
d) 1878 « séducteur » (
Rigaud,
Dict. jargon paris. citant E. de Goncourt, s. réf.: le grand Lolo, dit le
tombeur des belles); 1904
tombeur de femmes (
Nouv. Lar. ill.); 1884 absol.
tombeur (
Villatte Parisismen);
e) 1941 sports (
Le Cri du peuple,
loc. cit.);
3. 1872 « ouvrier qui opère des démolitions » (
Littré). Dér. de
tomber1*; suff.
-eur2*.