TOMBEREAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Av. 1278
tomberel « voiture de charge, faite d'une caisse montée sur deux roues, susceptible d'être déchargée en basculant à l'arrière » (
Marques de Rome, éd. J. Alton, 32 b 2 ds T.-L.); fin
xiiies.
tumberel (
Isopet de Chartres, éd. J. Bastin, t. 1, p. 158); 1406
tombereau (
Compt. de Nevers, CC 15, f
o12 v
o, Arch. de Nevers ds
Gdf. Compl.); mil.
xves. mention de l'usage du tombereau pour le transport des condamnés (
J. d'un bourgeois de Paris, éd. A. Tuetey, p. 70: fut [mené] en ung
tumberel à boue);
b) 1498-1515 p. méton. « contenu de cette voiture » (
Gringore,
Vie Monseigneur Sainct Loys, éd. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 2, p. 315: mille
tumberaux de terre);
c) 1857 fig. « grosse quantité » (
Taine,
Philos. XIXes., p. 124: son livre [...] est un
tombereau de documents); 1866 (
Veuillot,
Odeurs de Paris, p. 89: trois
tombereaux de lieux-communs);
2. a) 1855 ch. de fer
wagon-tombereau (
Perdonet,
Traité élémentaire des ch. de fer, p. 299 ds
Quem. DDL t. 28); 1858
tombereau (
Chesn. t. 2);
b) 1973 trav. publ. « engin de terrassement constitué par une benne automotrice à pans inclinés, ouverte à l'arrière et se déchargeant par basculement » (
J.O., 18 janv., p. 729a:
Tombereau. Engin de terrassement [...] en anglais: dumper). Dér. de
tomber1*; suff.
-ereau (
-eau*),
cf. Nyrop t. 3,391.