TOIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1160-74
teit « étable » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden,
Appendice, 708); 1188
toit (
Aimon de Varenne,
Florimont, 333 ds T.-L.);
b) en partic. déb.
xives.
porc en toit (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XIV, 2635); 1559
tect a pourceaulx (
Marguerite de Navarre,
Heptaméron, éd. M. François, trente quatrième nouvelle, p. 251); av. 1699
toit à cochon (
Racine,
Remarques sur l'Odyssée d'Homère ds
Œuvres compl., éd. P. Mesnarol, t. 6, p. 159);
2. 1175
toit « couverture d'un bâtiment » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 2857);
a) 1559 [éd.]
être presché sur le tect (
Marguerite de Navarre,
op. cit., 8, var. de l'éd. Cl. Gruget); 1772
crier sur les toits (
Volt.,
Lett. Mmede St-Julien ds
Littré);
b) 1836
sous les toits « à l'étage le plus élevé d'une maison » (
Lamart.,
Jocelyn, p. 665: Pauvre couple caché dans quelque chambre nue, Abritant sous les
toits une joie inconnue); d'où
3. 1180 « lieu où l'on habite »
l'uis de son toit (
Proverbe au vilain, 217 ds T.-L.);
a) 1561
hanter sous le toit de qqn « être fréquemment chez quelqu'un, y vivre » (J.
Grévin,
César ds
Théâtre compl., éd. L. Pinvert, I, p. 27);
b) 1690
habiter sous le même toit (
Fur.);
c) 1840 [
être]
sans toit « ne pas avoir de domicile » (
Barbier,
loc. cit.);
4. a) 1680 « ais en forme de toit qui couvre la galerie d'un jeu de paume » (
Rich.);
b) 1694
servir un homme sur les deux toits (
Ac.);
5. a) 1765 mines « partie de la roche qui couvre le filon » (
Encyclop. t. 6, p. 803,
s.v. filon);
b) 1821 « ce qui par sa forme ressemble à un toit, forme couverture »
le toit varié des forêts (
Nodier,
Smarra, p. 85);
c) 1843 « partie supérieure d'une voiture »
le toit défoncé de la pauvre voiture (
Gautier,
Tra los montes, p. 59);
d) 1887 géomorph. « sommet » (
Année sc., 1888, p. 343);
e) 1912 anat.
toit du 4eventricule (G.
Gérard,
Anat. hum., p. 308);
f) 1964 « partie supérieure d'un réservoir de stockage » (
Lar. encyclop.). Du lat. class.
tectum « toit, toiture de maison; abri, maison » puis en lat. d'époque impériale « asile, repaire de bêtes sauvages », part. passé neutre subst. de
tegere « couvrir, recouvrir, cacher, abriter ».