TIRELI(S),(TIRELI, TIRELIS) subst. masc. inv.
Étymol. et Hist. 1. xiiies.
teirelire « sorte de refrain
» (Romances et Pastourelles, II, 46, 5 et 8 ds T.-L.);
ca 1250
à tire lire «
id. » (
Douin de Lavesne,
Trubert, éd. G. Raynaud de Lage, 486;
cf. la note de l'éd. à ce vers);
2. a) 1556
tirelire « sorte de flûte champêtre; sons tirés de cet instrument » (
Ronsard,
Continuations des amours, L'Alouette, 13 et 62 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 7, p. 289 et p. 293);
b) 1578
tire-lire « chant de l'alouette » (
Du Bartas,
1reSem., 5eJ, p. 239 ds
Hug.,
s.v. tirelirer). Altér., peut-être due à l'infl. de
turelure*, de
*lirelire « sorte de refrain » (
cf. 1577
lire-liron « sorte de refrain » ds
Gdf.), réduplication de
lire « instrument de musique à cordes » (
lyre*). Beaucoup de chansons pop. doivent leurs refrains à des noms d'instruments de mus. (v. en partic. J.
Bujeaud,
Chants et chansons pop. des provinces de l'Ouest, p. 259).