TIRANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1160-74
cheval tirant « qui tire sur les rênes » (
Rou, éd. A. J. Holden, II, 2961); 2
emoit. du
xiiies. [date du ms.]
a tirant « tout de suite » (
Girard de Vienne, éd. W. Van Emden, 4567, var. ms. D); fin
xiiies.
en un tirant «
id. » (
Hist. des III Maries, p. 74 ds
La Curne, hapax);
b) 1335
tirant subst. masc. « barre de fer scellée entre deux murs pour en empêcher l'écartement » (
Compte d'Oudart de Lagny, A.N. KK 3a, f
o296 r
ods
Gdf. Compl.); 1676 « pièce de bois qui maintient les deux jambes de force du comble d'une maison » (
Félibien);
2. a) 1414 « morceau de cuir servant d'attache et de fermeture à des livres, passant par-dessus la reliure » (doc. ds
Gay);
b) 1573 « cordon servant à ouvrir et à fermer une bourse » (
Dupuys);
c) 1660 « anse de tige cousue à l'intérieur d'une tige de botte, pour aider à la chausser, en tirant dessus » (
Oudin Fr.-Esp.);
d) 1660 « nœud grand et large qui est sur le cou des bœufs » (
ibid.); 1680 « portion tendineuse qui se trouve dans la viande » (
Rich.);
e) 1677
tirant d'eau « mesure de l'immersion d'un navire dans l'eau, quantité dont il s'enfonce dans l'eau » (
Dassie,
L'Architecture navale, p. 22); 1949
tirant d'air « hauteur libre d'un pont au-dessus de l'eau » (
Nouv. Lar. univ.). Part. prés. subst. de
tirer* (sens B). Pour le sens 2,
cf. l'a. prov.
tirant « corde servant à tirer » (
ca 1300,
Levy Prov.).