TIGE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. a) Ca 1100 « partie d'une plante qui sort de la terre et qui pousse des branches, des feuilles, des fruits » ici « tronc » (
Roland, éd. J. Bédier, 500);
b) 1703 arboric.
arbre de tige (
Liger,
Dict. gén. des termes propres à l'agric., Paris., D. Beugnié); 1859
haute-tige (
Bouillet);
2. a) 1559 généal. « premier père duquel sont sorties toutes les branches d'une famille » (
Amyot,
Mar. et Pyr., 4 ds
Littré);
b) 1560 masc. « origine, source » (
Du Bellay,
Louange de la France, 68 ds
Œuvres poét., éd. H. Chamard, t. 5, p. 311); fin
xvies. fém. (
Pasquier, 89 ds
IGLF); 1689
faire tige (
Boss.,
1eravert., 37 ds
Littré).
II. 1. 1382-84 « partie allongée de diverses choses » (
Le Compte du Clos des Galées, éd. Ch. Bréard, p. 65: barreaulx de fer pour faire
tiges à ancres de galées); en partic. 1676 « partie longue et cylindrique qui est entre l'anneau et le panneton d'une clef » (
Félibien, p. 487);
2. 1567 archit. (J.
Martin,
Arch., p. 116);
3. 1660 « partie de la botte qui surmonte l'empeigne et enveloppe la jambe » (
Oudin Esp.-Fr.);
4. 1905 arg. « cigarette » (
Bruant Suppl., p. 461);
5. 1920 arg.
vieille tige « pilote breveté avant 1914 » (ds
Esn. 1966);
6. a) 1923
tige de sonde (
Bresson,
Manuel prospect., p. 233);
b) 1964
tige de forage (
Pétrol.). Dér. du lat. class.
tibia, v.
tibia qui a pris en lat. pop. le sens de « tige ».