TIF, TIFFE, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1883
tiffe (s. réf. ds
Chautard Vie étrange Argot, p. 493)] 1884
tiffe (
Villatte,
Parisismen, p. 217:
tiffes [...] Haare); 1896
tif (
Delesalle,
Dict. arg.-fr. et fr.-arg., p. 334: cheveux [...] Tiffes,
Tifs). Orig. obsc. Peut-être dér. de
tifer, en usage dans qq. dial. aux sens de « parer, orner, habiller, arranger », et en partic. en wall.
tiffé « coiffer » (1792, Ph.
Aubry,
Dict. du patois du duché de Bouillon, éd. A. Gazier ds
R. Lang. rom. t. 14, p. 180;
cf. Sain. Lang. par., p. 302), issu de l'a. fr.
tifer « parer, orner » (v.
attifer;
FEW t. 17, p. 332a,
s.v. *
tipfôn), d'où est également dér. l'a. fr.
tiffeure « parure, coiffure » (av. 1188,
Partonopeu de Blois, éd. J. Gildea, append. I, 1186). Selon
Esn.,
tif serait un empr. au dauph.
tifo « paille » (
cf. Mistral:
tifo,
estifo [...] fétu, chose de peu de valeur, en Dauphiné;
FEW t. 13, 2, p. 456a,
s.v. typhe).
Esn. mentionne également un dér.
tiffots « cheveux » (1879, récit de Doibel, souteneur, rapporté par
Macé,
Musée crim., 1890, p. 144: sa serait Casse-Bras qui vous rafraîchirais les
tiffots [...] le bourreau se chargerait de vous couper les cheveux).