THÉOPHANIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1732 synon. de
épiphanie (
Trév.);
2. id. antiq. gr. plur. « fêtes célébrées à Delphes en mémoire de la première apparition d'Apollon » (
ibid.); 1842 sing. « révélation de la divinité » (
Ac. Compl.);
3. a) 1752 théol. « présence de Dieu parmi les hommes, traduite par son Incarnation » (
Trév.); 1903 « naissance du Christ » (
Huysmans,
loc. cit.);
b) 1887
id. en parlant du Dieu du Sinaï (
Renan,
Hist. peuple Isr., t. 1, p. 190);
4. 1823 « manifestation de la divinité (en général) » (
Boiste). Empr. au gr.
θ
ε
ο
φ
α
ν
ι
́
α « fêtes des théophanies à Delphes » (
Hérodote); dans la lang. chrét. « manifestation de Dieu » (
ives.,
St Grégoire de Naziance), v.
Bailly,
Liddell-
Scott; lat. chrét.
theophania « épiphanie » (déb.
ves. plur.
dies theophaniorum Cassianus ds
Blaise Lat. chrét.; 2
emoit.
ves. sing.
Gennadius de Marseille ds
Richard Kirchenterminologie, p. 188, note 2), « manifestation divine » (
xiiies. ds
Blaise Latin. Med. Aev.), de là, le terme pop. a. fr.
tifaine (déb.
xiies. « épiphanie »
Benedeit,
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 780; 1295 a. norm.
la Typhagne de Noel « la Nativité du Christ » doc. abbaye de St Wandrille ds
Du Cange,
s.v. theophania).