TEST2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1686 hist. de l'Angleterre (Ph.
de Courcillon de Dangeau,
Journal, t. 1, p. 274: le
test est un autre serment, introduit par acte du parlement de 1673, par lequel on renonce à la croyance de la transsubstantiation, et ce serment se nomme
test, parce que c'est un témoignagne certain de la religion de celui qui le prête);
2. 1893 « épreuve permettant de mesurer des phénomènes ou des aptitudes dans des conditions expérimentales précises » (ici p. réf. aux travaux du psychologue A. Binet) (
Revue philosophique de la France et de l'étranger, sept., 330 ds
Höfler Anglic.);
3. 1894 « épreuve, expérience pour vérifier quelque chose » ici, en appos.
séance test (
Ann. des Sciences Psych., p. 55 ds
Bonn., p. 154). Empr. à l'angl.
test, issu de l'a. fr.
test « pot » (v.
têt et
test1) et désignant, en m. angl., une coupelle de métallurgiste servant à isoler les métaux précieux, d'où son empl. pour désigner ce qui permet de déterminer la qualité ou la pureté de quelque chose (1594 ds
NED), puis ce qui permet de mettre la foi de quelqu'un à l'épreuve (1665,
ibid.) et en partic. le serment introduit en 1673. Att. dans différents domaines sc. et techn. au
xixes. au sens de « expérience, épreuve » et « élément nécessaire, ce qui permet une expérience » (d'où, en fr.
test-objet « préparation microscopique servant à apprécier la puissance des microscopes » dep. 1844, P.
Gervais, in Ch. D'
Orbigny,
Dict. univ. d'hist. nat., IV, p. 678a ds
Quem. DDL t. 8), l'angl.
test est att. en psychol. dans le syntagme
mental test introd. par le psychologue amér. J. Mc Keen Cattel en 1890 (ds
NED Suppl.2,
s.v. mental) puis att. en 1910 (
ibid., s.v. test.) p. réf. aux travaux des psychologues fr. A. Binet (1857-1911) et T. Simon (1873-1961).
Le Comité d'ét. des termes techn. fr. a proposé de réserver l'usage du mot
test à la psychol. et de le remplacer par
Essai, essai témoin, épreuve dans les autres domaines (
Sciences, n
o4, nov.-déc. 1959, p. 88).