TEINT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160
taint « couleur, teinture » (
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4451);
ca 1165
d'un teint, d'une color (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, 6723 ds T.-L.); en partic. 1671, mars
grand & bon, petit teint (
Reglemens concernant les manufactures et teintures des étoffes, éd. 1727, t. 1, p. 364 et 365); d'où 1876
bon teint « authentique, véritable » (
Labiche,
loc. cit.);
b) 1876 « quantité de laine ou de toute autre matière textile destinée à recevoir la même couleur » (
Lar. 19e);
2. ca 1470 « coloration et aspect du visage, selon les dispositions individuelles, l'âge, l'état de santé, les conditions climatiques » (
Georges Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. I, p. 271); en partic. 1690 « coloration vive du visage, par opposition à la blancheur » (
Fur.). D'un lat. d'époque impériale
tinctus, part. passé subst. de
tingere, d'où l'a. fr.
teint, part. passé adj. « pâle »,
cf. le verbe
teindre qui a souvent en a. fr. le sens de « (faire) changer de couleur sous l'effet d'un sentiment », dep. 1160-74 (
Wace,
Rou, II, 2289 ds T.-L.).