TARIF, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1572
tariffe fém. « tableau indiquant le montant des droits à payer, liste des prix fixés pour certaines marchandises ou certains services » (F.
Flory,
Tariffe,
ou table proportionnelle des changes en Anvers et ailleurs, Anvers ds
Cioranescu 16e); 1604
tarife fém. (doc. ds J.
Baux,
Mém. hist. de la ville de Bourg, t. III, p. 273 ds
Gdf.); 1641
tarif masc. (
Nouveau Tarif du Poisson d'Eaue douce, Paris ds
Z. rom. Philol. t. 80, p. 459, note 25);
b) 1929 « prix d'une marchandise, d'un travail » (
Arland,
Ordre, p. 137: une digne entremetteuse, qui lui verse le
tarif demandé);
2. a) 1605 fig. « système d'évaluation » (
Ph. de Marnix de Ste-
Aldegonde,
Différens de la relig., II, I, 3 ds
Hug.: la
tarisfe de Dieu); 1666 (
Furetière,
Roman bourgeois ds
Romanciers du XVIIes., éd. A. Adam, p. 919: un
tariffe pour l'évaluation des hommes et pour l'assortiment des partis);
b) 1756 spéc., en parlant de punitions et de peines (D'
Holbach,
Le Christianisme dévoilé, p. 275: un ridicule
tarif de péchés); 1783 (L.-S.
Mercier,
Tabl. Paris, t. 7, p. 247: le
tarif des emprisonnemens). Empr. à l'ital.
tariffa (1358 ds
Pellegr. Arab., pp. 105 et 148), et celui-ci à l'ar.
tar
ι
̄f « notification, information; définition, détermination » (et
ta
ι
̄fa « notification, information; tarif »), n. d'action du verbe
arrafa « annoncer, informer, faire connaître », 2
eforme de
arafa « connaître, savoir ».