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TARDER, verbe
Étymol. et Hist. I. A. 1. 1119 intrans. « (d'une chose) être lent à se produire » (Philippe de Thaon, Comput, 2443 ds T.-L.: Li setmes [embolismes], quant qu'il tarst...); 2. ca 1170 id. « (d'une personne) être lent à se décider, à agir; hésiter » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. Roques, 473: La pucelle ne tarda plus, Par la main l'an mainne leissus); 1176 réfl. soi tarder a + inf. subst. (Id., Cligès, éd. A. Micha, 1557: La reïne au dire se tarde); 1176-81 tarder a id. (Id., Chevalier au lion, éd. M. Roques, 2897: Al reconoistre molt tarda); id. soi tarder de + inf. (Id., op. cit., 4504); 1549 ne tarder à + inf. (Cl. Marot, Complainte d'un pastoureau chrestien, 264 ds Œuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, pp. 56-57); 3. 1176-81 « se faire attendre, mettre longtemps à venir » (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, 4970: Li palefroiz ne tarda mie, En li amainne et ele monte). B. 1. a) Ca 1165 unipersonnel, + datif désignant une pers. « attendre avec impatience » (Benoît de Ste-Maure, Troie, 20369 ds T.t.: Mout lor tarde, mout lor demore); ca 1170 id. suivi de que + subj. (Id., Erec, 5982: molt me tarde que je l'oie); 1552 il me tarde que je ne + ind. (Rabelais, Quart livre, 48, éd. R. Marichal, p. 201, 90); 1664 il nous tardoit de + inf. (Perrot d'Ablancourt, Lucain d'apr. Rich. 1680); b) ca 1170 signant une pers. « être attendu avec impatience par (quelqu'un) » (Chrétien de Troyes, Erec, 707: Erec tarda molt la bataille); 1268 li tarde l'eure que + subj. (Claris et Laris, 7416 ds T.-L.); 1549 (Est.: il n'y avoit chose qui luy tardast tant que de...); 2. ca 1165 unipersonnel « se prolonger, durer, traîner » il tart (Benoît de Ste-Maure, Troie, 17707 ds T.-L.); ca 1170 ne tarda que + ind. (Chrétien de Troyes, Erec, 1865). II. Ca 1145 trans. « reporter à plus tard, différer » (Wace, Conception N.-D., 362 ds T.-L.). Du lat. tardare trans. « retarder, ralentir, arrêter », intrans. « tarder, être en retard ». D'un fréquentatif lat. vulg. *tardicare, est issu l'a. fr. targier ca 1100 intrans. « s'attarder » (Roland, 338), réfl. ne soi targier de + inf. « ne pas être en reste; avoir du cœur pour » (ibid., 1345).