TARÉ1, -ÉE, adj.
Étymol. et Hist. [
Ca 1500 (s. réf. ds 
Bl.-W.
2-5)] 
A. 1. 1534 en parlant d'une personne « atteint d'une tare (physique ou psychologique) » (
Rabelais, 
Gargantua, chap. L, éd. R. Calder, p. 282: femmes [...] borgnes, boyteuses [...] insensées, maleficiées et 
tarées); 1871 subst. (
Goncourt, 
Journal, p. 772: des 
tarés, des douteux, des galeux); 
2. 1559 « affecté de tares, vicieux, corrompu » (
Amyot, trad. 
HÉliodore, 
Mist. Aethiopique, l. VIII, 89 r
ods 
Hug.: [le maître des eunuques] estoit 
taré de jalousie); 
3. 1972 fam. « imbécile, crétin, débile » (Cl. 
Courchay, 
La Vie finira bien par commencer, p. 233 ds 
Rob. 1985: vous êtes complètement 
tarés!). 
B. 1545 en parlant d'un objet, d'une denrée « gâté, altéré, avarié » (J. 
Bouchet, 
Épîtres familières, LXVII ds 
Gdf. Compl.); 1606 (
Nicot: marchandises 
tarées).     Dér. de 
tare*; suff. 
-é*.