TÔT, adv.
Étymol. et Hist. 1. Ca 881 « vite, promptement, sans tarder » (
Eulalie, 19 ds
Henry Chrestomathie, p. 3);
ca 1330
plus tost que plus tart (
Guillaume de Digulleville,
Pélerinage vie hum., 4582 ds T.-L.);
2. ca 980 « bientôt » (
Jonas, éd. G. de Poerk, 23, p. 44);
3. ca 1160 « au bout de peu de temps et sensiblement avant le moment habituel ou normal »
trop tost venuz (
Enéas, 5759 ds T.-L.); d'où
a) 1174-76
al plus tost qu'il purra (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, 3680,
ibid.); 1549
au plustôst (
Est.,
s.v. plus);
b) 1176
tost ou tart (
Chrétien de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 762);
c) 1636
le plus tôt est le mieux (
Monet Invantaire);
d) 1696 [éd.]
ne ... pas plus tôt ... que (
La Bruyère,
Les Caractères, De la société, éd. R. Garapon, 75, p. 176). Du lat. pop.
tostum, neutre prés. adv. de
tostus « grillé, rôti, brûlé », part. passé de
torrere « griller, rôtir »;
tostum a dû signifier d'abord « chaudement » d'où « promptement ». De même l'ital.
tosto, l'a. prov. et le cat.
tost (
cf. FEW t. 13, 2, p. 121a).