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SÉVÈRE, adj.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1200 li severs jugieres « qui aime à faire justice » (Moralités sur Job, 328, 38 ds T.-L.); 2. a) 1486 « rigide, sans indulgence en parlant de la justice ici personnifiée » dame Justice severe (Jean Michel, Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 27041); b) 1552 « id. en parlant d'une personne » ici p. méton. (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, Epitre liminaire, p. 5); 3. av. 1558 « qui éprouve durement; terrible, redoutable » une terrible et severe tempeste (Est. Medicis, Chron., I, 462 ds Gdf. Compl.); 4. 1674 « soumis à une règle rigoureuse, austère » une piété sévère (Racine, Iphigénie, V, 3, 1626); 5. 1788 « qui se caractérise par l'absence d'ornement, qui n'a rien pour séduire » beautés sévères et imposantes (Barthél., Anach., ch. 48 ds Littré). II. 1. 1810 « inclément, froid, dur » un climat sévère (Staël, Allemagne, t. 1, p. 30); 2. a) 1880 « grave » un pronostic sévère (Cadet de Gassicourt, Mal. enf., p. 24); 1895 la forme la plus sévère de l'eczéma (Trousseau, Hôtel-Dieu, p. 122); b) 1908 infliger une sévère leçon à qqn (Mille, Barnavaux, p. 80); en partic. 1915 pertes sévères (d'apr. Esn. Poilu, p. 488 qui précise ,,dès le 1ersemestre 1915``). I empr. au lat. class. severus « grave, sérieux, austère ». II empr. à l'angl. severe (lui-même soit empr. au fr. sévère*, soit au lat. class. severus) aux sens de « rude, peu clément en parlant du temps » 1676 (ds NED: this seveare weather), « grave en parlant d'une maladie » 1725 the sever Fevers (ibid.) « id. en parlant d'un échec, d'une guerre, d'un malheur » 1742 [a] severest woe (ibid.), ce dernier sens (cf. II 2 b) s'étant principalement développé par les communiqués de la guerre de 1914-18 (cf. FEW t. 11, p. 554a, note 6), l'expr. pertes sévères existant en angl. dès 1838: severe loss (ds NED).