SÉQUESTRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1260 (lieu)
séquestré « isolé » (
Vie de saint Osith, éd. A. T. Baker, 194);
b) 1463 « mettre quelque chose sous séquestre » (doc. ds
Bartzsch, p. 84);
2. a) 1562
sequestrer (quelqu'un de quelque chose) « priver, retirer » (
Papiers de Granvelle, V, 14, Doc. inéd. ds
Gdf.); 1566
se séquestrer (de quelque chose) « se priver » (
J. Papon,
Rec. d'arrestz notables, 140b);
b) 1568 « écarter, séparer des personnes d'avec quelques autres » (
Paré,
Œuvres, XXIV, 11, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 377);
3. 1810 « tenir arbitrairement et illégalement une personne enfermée » (
Code pénal, art. 341). Empr. au lat. jur.
sequestrare « mettre en dépôt, confier, séparer, éloigner », dér. de
sequestrum « dépôt » (
séquestre1*).