SÉPARATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1314 « action de séparer, d'isoler divers éléments »
separacion entre choses de diverses entencions (
Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, n
o106); en partic.
a) 1718 « isoler les éléments d'un mélange »
separation des metaux (
Ac.);
b) 1791
séparation des pouvoirs (
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, art. 16);
c) 1830
la séparation de l'Église et de l'État (
Lamennais ds
L'Avenir, p. 149); 1906
la Séparation (
Bloy, Journal, p. 328);
d) 1936
séparation des autorités administratives et judiciaires (
Cap.);
e) 1933 math.
séparation des variables (
Lar. 20e);
2. a) 1314 « brouille »
contens et separations (
Gervais Du Bus, Fauvel, éd. A. Långfors, 1464);
b) 1456-57 « rupture entre époux »
le divorce et separacion (
Cent. nouv. Nouvelles, éd. Fr. P. Sweetser, LXXIIIe nouvelle, p. 445, 169);
c) 1549 « action d'éloigner quelqu'un de personnes qui lui sont chères » (
Est.);
d) 1784 « fait d'être séparé de quelqu'un, temps que dure cet éloignement » (M
mede Genlis, Veill. du chât., t. II, p. 411 ds
Pougens ds
Littré);
3. a) 1549 « obstacle dressé pour séparer »
les separations et menaux (
L'Ordre tenu au sacre et couronnement de la royne Catherine de Médicis ds
Havard t. 4);
b) 1701 fig.
le mur de séparation qui vous éloigne de Dieu (
Mass., Carême, Doutes ds
Littré). Empr. au lat. class.
separatio «
id. », formé sur le supin
separatum de
separare, v.
séparer.