SÉNÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) xiiies.
sené « légumineuse du genre
cassia dont on extrait une drogue laxative » (
Simples médecines, éd. P. Dorveaux, § 1108);
b) 1761 expr. (
Marmontel,
Contes moraux, éd. 1826, t. 2, p. 132: on prétend que ta femme te passe la rhubarbe, et que tu lui passes le
séné); 1782 (
Mercier,
Tabl. Paris, t. 2, p. 96: passez-moi l'émétique, je vous passerai le
séné); 1788 (
Fér. Crit., s.v. rhubarbe: pâsse-moi le
séné, je te passerai la rhubarbe);
2. a) 1665
faux séné « baguenaudier » (A.
Vallot,
Hortus regius, p. 55:
Faux Sené,
ou Baguenaudier);
b) 1755
séné bâtard « émérus » (
Encyclop. t. 5, p. 565b);
c) 1784
séné des Provençaux « globulaire » (J. J.
de Saint-
Germain,
Manuel des végétaux, p. 29:
Sené des Provenceaux);
d) 1828
séné des prés « gratiole » (
Mozin-
Biber). Empr. au lat. médiév.
sene « séné » (
xiies. ds
Blaise Latin. Med. Aev.) et celui-ci à l'ar.
sanā
.