SÉMINAIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1551 « principe vital d'un phénomène » (
Le Roy, Timée de Platon, 87 v
od'apr.
FEW t. 11, p. 440a);
2. ca 1586 (
E. Pasquier, Lettres, IV, 24, éd. Amsterdam, 1723, t. 2, p. 114b: on leur [aux Jésuites] a donné plusieurs maisons pour instituer la jeunesse, qu'ils appellent aujourd'huy
Seminaires, voulans sous ce mot donner à entendre que ce sont pepinieres de la Religion Catholique); 1681
petit seminaire (
Serment de l'archevêque de Bordeaux ds
Archives hist. de la Gironde, t. 8, p. 294); 1718 p. ext. (
Ac.: tout le
seminaire se trouve à ce sermon);
3. 1636 p. anal. (
Monet, p. 808b: La France est un vrai
Seminaire de geans de guerre);
4. a) 1845 nom porté en Allemagne par divers établissements laïques d'instruction publique (
Besch.);
b) 1893 « groupe de travail d'étudiants dirigé par un professeur » (
G. Paris, Le Haut enseignement hist. et philol. en France, p. 29 ds
Quem. DDL t. 15). Empr. au lat.
seminarium « pépinière » (de là l'empr. fr.
ca 1600,
O. de Serres, VI, 4 ds
Hug.), fig. « source, origine » (de là
ca 1586,
Pasquier, Lettres, IV, 4, t. 2, p. 80b), spéc. en parlant d'un milieu, d'une classe où se recrutent les aspirants à certaines fonctions ([
equites]
seminarium senatus), de là, depuis le concile de Trente (1545-63), le sens 2 (
Conc. Trid. sess. XXIII, decret. ds
Blaise Latin. Med. Aev.). 4 est empr. par l'intermédiaire de l'all.
Seminar, sens 4a et b (
Duden. Das grosse Wörterbuch der deutschen Sprache, t. 5, 1980, p. 2378).