SÉJOURNER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1121-34
surjurner « demeurer quelque temps dans un lieu » (
Philippe de Thaon,
Bestiaires, 618 ds T.-L.);
ca 1140
sujurner (
Gaimar,
Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 1707);
ca 1160 [ms. A fin
xiie-déb.
xiiies.]
sejorner (
Eneas, 351 ds T.-L.); 1600 « (d'une chose) rester quelque temps au même endroit » (
Olivier de Serres,
Theâtre d'Agriculture, Paris, Jamet Métayer, p. 451: miel (...) qui
sejorne au fons du pot). Du lat. vulg.
*subdiurnare proprement « durer un certain temps », comp. de
sub exprimant la notion de « un peu » et de
diurnare « durer », relevé au sens de « vivre longtemps ».
Sejorner est issu de
sojorner par dissim.; la forme
sorjorner est due à un changement de préf., v.
sur, préposition.