SÉDUCTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1175 « trahison »
laide seductïon (
Benoît de Ste-
Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 3864), bien att. en a. fr., v. ex. de T.-L.;
1. déb.
xiiies. « action d'amener quelqu'un à commettre des fautes » [
du]
dëable lor uint cele seductïons (
Sapientia ds
Dialogue Gregoire, 294, 7 ds T.-L.); dans la lexicogr. dep. 1564 (
Thierry);
2. 1680 « action de séduire une femme, une jeune fille » (
Rich.);
3. 1734 « attrait, agrément qu'ont certaines personnes, certaines choses » (
Volt.,
Adél., III, 3 ds
Littré). Empr. au lat. eccl.
seductio « action de corrompre, séduction » − en lat. class. « action de prendre à part » − formé sur le supin
seductum de
seducere, v.
séduire; en a. fr. existaient les formes
souduisson,
subducïon, sudexion (v. ex. ds T.-L.) issues de l'a. fr.
souduire, v.
séduire.