SÉCESSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1355
cecessions et departemens « séparation politique, retrait d'une communauté politique » (
Bersuire, Tite Live, ms. Ste Gen., f
o39c ds
Gdf. Compl.); déb.
xvies.
secession (
Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles, f
o224 v
o,
ibid.);
b) 1834 spéc. « retraite du peuple de Rome sur le Mont Sacré » (
Boiste);
c) 1866 spéc. aux États-Unis
guerre de la sécession (
Lar. 19e, s.v. Amérique, p. 265, col. 3);
2. 1624 « action de s'éloigner, de se retirer » (
N. de Peiresc, Lettres, éd. Tamizey de Larroque, t. 1, p. 200);
3. 1909 Beaux-Arts (
Réau, Archives, bibl., musées, p. 40). Empr. au lat.
secessio « action de se séparer, de s'éloigner, séparation politique », en partic. « retraite du peuple de Rome au Mont Sacré ». A l'empl. 1 c p. réf. à l'angl. de même orig.
secession à propos des menaces de retrait de certains états de la Fédération des États-Unis (1830) puis de la guerre (1861-1865) déclenchée par la déclaration de sécession de fait des états du Sud en décembre 1860 (
Americanisms; DAE). Au sens 3 d'apr. l'all. de même orig.
Sezession désignant ou qualifiant des mouvements en rupture avec l'académisme, fondés en 1892 à Munich, 1893 à Berlin et 1897 à Vienne (
Brockhaus Enzykl.).