SYMPOSIUM, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1857 « banquet, festin » (
Baudel.,
Nouv. Hist. extr., p. 289);
b) 1875 antiq. gr. (
Lar. 19e:
Symposium. Seconde partie du principal repas, pendant laquelle seulement il était d'usage de boire);
2. 1955 « colloque » (P.
Morand,
loc. cit.). Empr. au gr.
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ο
ν « banquet », titre d'un ouvrage de Platon (trad.
le Banquet), dialogue philos. constitué des discours sur l'amour de différents convives réunis pour un festin. C'est p. allus. à cet échange d'entretiens que le mot a pris le sens de « échange d'idées, colloque » d'abord en angl. (1784
Symposia, v.
NED, et p. ext. « recueil d'articles sc. », 1946, v.
NED Suppl.2; le sens gén. de « festin, banquet » étant att. dep. 1748 et dès 1711 en réf. à l'antiq. gr., v.
NED), objet de controverse (v.
Gilb. 1971;
Dupré 1972), le Comité d'étude des termes techn. fr. proposant de substituer
colloque à
symposium dans ce sens (v.
Sciences, n
o4, p. 88). Au
xvies. est att.
sympose « banquet » (v.
Hug.) puis au
xixes.
symposie (
cf. gr. σ
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ο
σ
ι
́
α « festin ») dep.
Mozin-
Biber 1812, noté ds
Lar. 19e, s.v. symposium; le subst. masc.
symposiaque (gr. σ
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μ
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ι
α
κ
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́
ς « qui concerne les festins ») est att. dep.
Fur. 1690 au sens de « entretien de philosophes dans un banquet ».