SUSCITER, verbe trans.
Etymol. et Hist. 1. Fin
xes. « rappeler à la vie, ressusciter » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 30: Jesus lo Lazer
suscitat);
2. a) 1269-78 « faire naître, appeler à la vie » (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 17604: noz lignages
souciter);
b) 1529 « (en parlant de Dieu) faire paraître à une époque précise un personnage inspiré, un prophète » (
Bible en françoys [trad. Guiart des Moulins], Paris, Jehan Petit,
Zach., XI, t. 2, fol. CXXIII a: je
susciteray pasteur en terre);
3. fin
xiiies. [ms.] « faire naître (un événement fâcheux, des embarras) » (
Laurent,
Somme, ms. Chartres 371, fol. 18 v
ods
Gdf.
Compl.); 1355
susciter guerre (
Bersuire,
Tit. Liv. [Bibl. nat. fr. 20312
ter]) fol. 14 ds
Littré); 1474, 19 juil.
susciter procez et discors (
Ordonnances des rois de France 3erace, t. 19, éd. M. Pastoralet, p. 34). Empr. au lat.
suscitare « lever, soulever (sens phys.); faire lever, mettre sur pied; éveiller, exciter, allumer [bellum civile] » dans la lang. class.; dans la lang. chrét. « ressusciter (St Ambroise); faire venir, faire paraître [prophetam, Deut. XVIII, 15]; engendrer, produire [ibid. XXV, 5] »,
Blaise Lat. chrét.