SUS, adv.
Étymol. et Hist. 1. Ca 880 adv.
sus « en haut » (
Eulalie ds
Henry Chrestomathie, p. 3, 6) − 1660,
Oudin Fr.-Esp.;
2. ca 1165 prép.
sus « sur » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 17221: mais
sus li corut), prép. empl. jusqu'au
xviies. 1636 (
Monet), longtemps en concurrence avec
soure, sor, v.
sur; répertorié par la lexicogr. comme n'étant demeurée en usage qu'en certaines phrases (v.
Fur. 1690) comme
courir sus à;
3. ca 1200 exclam. servant à exhorter
or sus (
Courtois d'Arras, éd. E. Faral, 7); 1402
or sus doncques! (
Christine de Pisan,
Chemin de longue estude, éd. R. Püschel, 3005); 1626
sus donc (
Racan,
Les Bergers, acte V ds
Marty Corneille t. 2);
4. 1219 dr.
sus joint à des part. pour se référer à quelqu'un ou quelque chose dont il a été question précédemment, v.
susdit;
5. 1690 loc. adv.
en sus « en plus » (
Fur.). Du lat. pop.
sūsum dep.
Plaute ds
Forc., class.
sursum « de dessous vers le haut; en haut », comp. de
sub- « sous » et
versum « dans la direction de ».
Cf. la loc. adv.
en sus « en haut » att. de la fin du
xes. (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 509) au déb. du
xviies. (
Aubigné,
Hist. univ., VI, 11 ds
Hug.), ainsi que la loc. prép.
en sus de « sur » att. dans un cont. obscène fin
xiies. ([
Jean Bodel],
De Gombert et des II clers ds
Rec. gén. des fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 1, p. 240; v. aussi L.-F.
Flutre ds
Romania t. 81, p. 259 et p. 265).