SURÉROGATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1374
supererogacion (
Jean Goulain, trad. du
Rational du devin office, B. N. 437, f
o368 r
ods
Gdf.); 1389
supererogation (
L'Orloge de sapience, Maz. 923, l. I, chap. XII,
ibid.) −
xviies.; 1610
surerogation (P.
Coton,
Institution catholique, II, p. 933 ds
R. Philol. fr. t. 43, p. 133: œuvres de
surerogation, c'est à dire œuvres non commandées). Empr., puis adapt. au moy. du préf.
sur-*, au b. lat.
supererogatio « action de donner en sus », lat. chrét. « action de faire plus que son devoir », dér. du b. lat.
supererogare « donner en sus, dépenser en sus » (
super- « en plus, au-delà »,
cf. préf.
sur-*,
super-*;
erogare « payer, dépenser », de
e-,
cf. préf.
é-1, et
rogare « demander, solliciter »). Le verbe
supererogare est notamment empl. dans la parabole du bon Samaritain (
Luc 10, 35), où ce dernier, après avoir donné deux deniers à un hôtelier pour qu'il prenne soin d'un blessé, lui dit: ,,ce que tu
dépenseras de plus (quodcumque
supererogaveris), je te le rendrai à mon retour``.