SURNUMÉRAIRE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1630 adj. « qui est au-dessus du nombre » (Cl.
Mydorge,
Examen du livre des Recreations Mathematiques, p. 237); 1718 subst. (
Ac.); spéc. 1797 subst. « personne en surnombre qui ne reçoit pas de solde pour son travail » (
Voy. La Pérouse, t. 2, p. 280). Issu par substitution du préf.
sur-*, de
supernuméraire 1539 (ds
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t. 12, p. 598: Si aucuns y estoient mis
supernumeraires et outre le dit nombre) − 1771 (
Trév.), du b. lat.
supernumerarius adj. subst. fin
ive-déb.
ves. ds
Blaise Lat. chrét. (dér. de
numerus « nombre » et
super « sur, au dessus »), d'où l'a. m. fr. que l'on trouve dans les trad. de Végèce 1284 (
Jean de Meun, III, 20, éd. L. Löfstedt, p. 152, ligne 28: tu asembleras lors a ta senestre corne tes homes a cheval et a pié, que ie t'avoie apeléz
seurnombréz ou seurhabondans) ,
xiiie-
xives. (
Jean de Vignay, III, 19, éd. L. Löfstedt, p. 93, ligne 9: se tu n'as
sornombriers qui encontre l'ennemi se metent; et ligne 24: les
seurnombriers que nous avons dit).