SUPERBE1, adj.
Étymol. et Hist. 1. « Fier, orgueilleux »
a) ca 1200 adj. en parlant d'une pers. (
Elie de St Gilles, 2289 ds T.-L.); 1679 [3
eéd. 1684] empl. subst. (I. L.
Lemaistre de Sacy,
Les douze petits prophètes trad. en fr., Lyon, L. Plaignard,
Hab. II, 5, p. 441: le
superbe sera trompé);
b) 1549 en parlant d'un inanimé [
les] superbes langues Greque et Latine (
Du Bellay,
Deffence, II, 5 ds
Hug.);
c) 1677
superbes coursiers (
Racine,
Phèdre, V, 6);
2. a) ca 1200 « qui exprime la fierté » (
Destruction de Rome, éd. G. Gröber, 380: chançon de moult grant segnorie, Orgoillous[e] et
superbe et de fier[e] aatie);
b) ca 1265 « qui témoigne d'un caractère orgueilleux »
superbe contenance (
Brunet Latin,
Trésor, II, 73, 11, éd. Fr. J. Carmody, p. 250);
3. 1559 « (d'un inanimé) qui donne une impression de magnificence, qui en impose par sa majesté » (
Amyot, trad.
Plutarque,
Hommes illustres, Romulus, 25, éd. G. Walter, 1959, t. 1, p. 58: Tarquin [...] eleva les triomphes en cette
superbe magnificence); 1588
grande et superbe pompe de l'enterrement (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 529);
4. 1617 « très beau »
houpelande superbe (D'
Aubigné,
Faeneste, I, 3 ds
Œuvres, éd. H. Weber, 1969, p. 682); 1775 spéc. en parlant du temps, du ciel
nuit superbe (
Beaumarchais,
Barbier de Séville, IV, 5). Empr. au lat.
superbus « orgueilleux, fier, hautain (en parlant des hommes et des choses); magnifique, brillant, imposant, éminent ».