SUBSISTANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1 a) 1471 « imposition jointe à la taille et affectée à l'entretien des troupes » (doc. ds
Isambert,
Rec. gén. des anc. lois fr., t. 10, p. 625);
ca 1730 plur. « tout ce qui est nécessaire à la nourriture et à l'entretien d'une armée » (
Fér. Crit., avec citat. de Voltaire); 1752
subsistance des pièces « se dit de ce qui se paye pour faire subsister les officiers, canonniers et soldats qui servent une batterie » (
Trév.); 1812
mettre en subsistance « recueillir dans un régiment un soldat isolé, le nourrir et lui donner la solde » (
Mozin-
Biber t. 2);
b) 1618 [éd.] « ce qui soutient l'existence » (
Vigenère,
Traité du feu et du sel, p. 5); 1652 « moyens (matériels, financiers, etc.) de vivre » (
La Rochefoucauld,
Œuvres, éd. D. L. Gilbert et J. Gourdault, t. 3, 1
repart., p. 105); 1767 plur. « tout ce qui est nécessaire à l'alimentation d'une contrée (terme d'économie) » (
Quesnay,
Dialogues sur le commerce ds
Brunot t. 6, p. 245, note 4);
2. [1514 « fait de subsister (en parlant d'un édifice) » (
Bouchard,
Grandes chroniques de Bretagne, f
o43 v
ods
Delb. mss)]. Dér. de
subsister*; suff.
-ance*. Autre mot que
subsistance/subsistence (terme de philos.) (1372, D.
Foulechat, trad. du
Policraticus de J. de Salisbury, III, 6, 23 ds
R. Ling. rom. t. 33, p. 323; fin
xives.,
Aalma, 11937 ds
Roques t. 2, p. 400; 1541,
Calvin,
Institution de la religion chrétienne, I, 13, 2, éd. J. D. Benoît, t. 1, p. 146) qui est empr. au lat. eccl.
subsistentia (
ives.-
vies.) « substance, essence ».