SUBODORER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1522 « flairer » (
Guillaume Briconnet à
Marguerite,
Corresp., éd. Chr. Martineau, M. Veissière, H. Heller, t. 1, p. 172: la superceleste amour nous embrasera et tirera par ardant desir à ne sentir rien du monde, ains seullement savourer,
subodorer et gouster nostre naissance celeste et fructiffier fruict de filliacion); 1808 (
Boiste:
Subodorer, fig. sentir de loin, à la trace [D'Alembert]);
2. 1648 « se douter de quelque chose » (
Poussin,
Lett. 22 juin ds
Littré). Dér. de
odorer*; préf.
sub-*.
Cf. au
xvies. le lat.
subodorari « avoir un soupçon » 1526 ds
Latham, et au
xviies. le fr.
subodorer « mettre en doute » 1636 (
Richelieu, V, 647 ds
Haschke Richelieu, p. 80: Prenés garde quand vous parlerés à Chenelle, qu'elle ne puisse soubçonner qu'on
ayt subodoré les escritures).