SUBLIMITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies. « caractère de ce qui est éminent, sublime » (
Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, 26, 21 ds T.-L.: la
sublimiteit de la parolle de Deu); 1694 spéc. litt. (
Boileau,
Réflexions crit. sur quelques passages de Longin ds
Œuvres, éd. Fr. Escal, 1966, p. 547: par Sublime [...] Longin n'entend pas ce que nous appellons le stile sublime; mais cet extraordinaire et ce merveilleux qui se trouve souvent dans les paroles les plus simples et dont la simplicité mesme fait quelquefois la
sublimité);
2. 1515-20 « partie supérieure, sommet, haut » (Cl.
Marot,
Temple de Cupido, 165 ds
Œuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p. 96: je veiz Du grant portail le
Sublimité); 1521, 22 déc. « hauteur, position élevée » (
Guillaume Briçonnet à
Marguerite d'Angoulème ds
Corresp., éd. Ch. Martineau et M. Veissière, p. 112: le vray feu [de l'Esprit, de l'Amour] [...] est descendu de la
sublimité pour se mectre en terre);
3. 1829 « chose sublime » domaine littér. (
Berlioz,
Corresp. gén., let. n
o113, I, p. 233 ds
Quem. DDL t. 20: des milliers de
sublimités [dans les
Orientales de Hugo]). Empr. au lat.
sublimitas « hauteur », fig. « élévation, grandeur », spéc. « élévation du style, sublimité ».