STÉRILE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1370-72 « inapte à la génération, à la reproduction » (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D Menut, p. 167);
b) 1721
fleur sterile (
Trév.,
s.v. fleur);
c) 1750
hymen sterile « dont il ne résulte aucune descendance » (
Voltaire,
Oreste, I, 3 ds
Littré);
2. a) ca 1500 « se dit d'un sol infertile » (
Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, II, 106, l6);
b) 1675
année stérile « année où les récoltes sont maigres » (
Flechier,
Aiguillon ds
Littré);
c) 1807 minér.
filons stériles « qui ne contiennent pas de minerai exploitable » (Al.
Brongniart,
Traité élémentaire de minéralogie, I, p. 284 ds
Quem. DDL t. 31);
3. 1891 « qui est exempt de tout germe microbien » (
Durand-
Fardel, trad.: Salomansen,
Technique élémentaire de bactériologie, p. 2 ds
Quem. DDL à paraître);
4. a) 1580
sciences steriles (
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, L. 1, chap. 39, p. 246);
b) 1667 fig. « qui ne produit rien, n'aboutit à rien de constructif » (
Boileau,
Satire, IX ds
Littré). Empr. au lat.
sterilis « infécond, stérile », « sans fruits », « qui ne rapporte rien ».