SPÉCIALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1250
esspecialité « caractère de ce qui est particulier, non général » (
Richard de Fournival,
Bestiaire d'amour, éd. C. Segré, p. 36 et 37);
ca 1268
en especialité id. « par le genre, la subdivision » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. F. J. Carmody, II, 46, 14);
2. a) dr. 1283
especialité « cas particulier » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, 4, 12 ds T.-L.); 1379
espiciauté « renonciation particulière à un bien, à un droit » (Arch. P. 1391, cote 589 ds
Gdf.,
s.v. especialté); 1461
specialité « exécution des détails » (
Ordonnances des rois de France de la troisième race, éd. De Pastoret, t. 15, p. 182); 1690
spécialité « caractère particulier, dans le droit hypothécaire » (
Fur.);
b) 1835 fin. « application exclusive d'un certain fonds à une espèce particulière de dépense » (
Ac.);
3. a) 1823 « ensemble de connaissances approfondies sur un objet d'étude limité » (
Las Cases,
Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 284), 1826 (
Comte,
Opuscules de Philos. soc., 5
eopuscule, mars, Paris, Leroux, 1883, p. 264); 1832 « faculté de voir les choses du monde matériel aussi bien que celles du monde spirituel » (
Balzac,
L. Lambert, pp. 207-208);
b) méd. 1845 « branche de la médecine dans laquelle un médecin acquiert une compétence spéciale » (
Wey,
Rem. sur la lang. fr. au XIXes., t. 1, pp. 256-257);
4. a) 1842 « produits spéciaux à telle industrie, tel commerce » (
Ac. Compl.);
b) 1843 cuis. (
De Custine,
La Russie en 1839, vol. 3, p. 76 ds
Quem. DDL t. 7);
c) 1875
spécialité pharmaceutique (
Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLVI, pp. 80-81,
ibid. t. 8). Empr., comme terme didact., au b. lat.
specialitas « qualité distinctive ».