SPONTANÉ, -ÉE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1541 physiol.
spontanee « qui se fait de soi-même, sans avoir été provoqué » (J.
Canappe,
Mouv. des muscl., p. 23 ds
Gdf. Compl.), le masc. en
-ée est noté comme encore empl. au
xviiies. (
Ac. 1798);
b) 2
emoit.
xviiies.
génération spontanée (
Buffon,
Suppl. à l'Hist. nat., Œuvr., t. XI, p. 27 ds
Littré);
c) 1798
plantes spontanées (
Ac.);
2. a) 1690 (
Fur.: En morale, les
actions spontanées sont plus meritoires que les autres);
b) 1866 en parlant d'une personne (
Amiel,
loc. cit.). Empr. au b. lat.
spontaneus (
ives. ds
Blaise Lat. chrét.) « volontaire, spontané » (issu du class.
spons, spontis « volonté »), usité seulement à l'ablatif pour signifier « d'après la volonté de (quelqu'un) » et au génitif « de (sa) propre volonté » (d'où en a. fr.
spontaine volantei att. de 1284 à 1466, v.
Gdf.); au sens 1b
cf. chez
Aristote
γ
ε
́
ν
ε
σ
ι
ς
α
υ
̓
τ
ο
́
μ
α
τ
ο
ς (
Génération des animaux, III, 11, éd. P. Louis, p. 130).