SPÉCULER, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Mil. 
xives. trans. « observer, considérer, chercher à pénétrer par l'esprit » ([
Jean d'Arkel] 
Li ars d'amour, éd. J. Petit, II, IV, IX, t. 2, p. 29: regardant, avisant et 
especulant cele science); 1370-72 id. (
Nicole Oresme, 
Ethiques d'Aristote, éd. A. D. Menut, X, 20, p. 539: 
speculer et cognoistre la multitude et congregacion des loys); 
b) 1404 
speculer sus aucune chose « réfléchir, méditer sur » [dom. de l'astron.] (
Christine de Pisan, Fais et bonnes meurs Charles V, éd. S. Solente, III, 67, t. 2, p. 170: 
speculer sus plus occultes choses si comme des passions de la lune, comme sont eclipses); 
c) ca 1550 intrans. 
c'est spéculé (
Farce du Cousturier ds 
Anc. théâtre fr., éd. Viollet Le Duc, t. 2, p. 166); 
2. 1509 trans. « observer une réalité, des phénomènes physiques » 
speculer toute la pourprise à l'environ (
Lemaire, 
Illustr., I, 21 ds 
Hug.); 1610 
speculer les astres (
Beroalde, 
Parvenir, Epistre I, 270, 
ibid.). 
B. 1. 1792, 2 déc. « chercher à obtenir un gain grâce à; chercher à tirer profit de » 
spéculer sur la misère publique (
Robesp., 
Discours, Subsist., t. 9, p. 115); 
2. 1798 spéc. 
spéculer sur les matières de banque (
Ac.).     Empr. au lat.
speculari « observer, guetter, épier; regarder d'en haut ».