SPÉCULATEUR, -TRICE, subst.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1355 masc. « sentinelle, guetteur » (
Bersuire,
T. Liv., ms. Ste-Gen., fol. 301c ds
Gdf. Compl.);
b) 1532 « observateur » (
Pierre Martyr,
Extraict ou Recueil des isles nouvellement trouvées [trad. du lat.], fol. 18 v
od'apr. R.
Arveiller ds
Mél. Frank, 1957, p. 16: les
speculateurs estans a la plus haulte hune...); 1549 fém.
speculatrice (
Est.);
2. 1654 « celui qui se livre à des spéculations théoriques » (
Cyrano de Bergerac,
Pédant joué, V, 10 ds
Œuvres, éd. J. Prévot, Paris, 1977, p. 236: ces
Spéculateurs qui tant de fois ont fait faire à leurs resveries le plongeon dans la Mer, pour découvrir l'origine de son Flus et de son Reflus).
B. 1. 1745 « celui qui se livre à des spéculations financières » (Cl.
Dupin,
Oeconomiques, I, p. 123 ds
Brunot t. 6, p. 169, note 6);
2. 1839 empl. adj. « calculé, intéressé » (
Balzac,
loc. cit.). Empr. au lat.
speculator, -oris « observateur, espion, messager, garde; observateur [des phénomènes] »; B est issu de A 2 par application aux opérations boursières des activités de réflexion.