SOUVENIR2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiiies. « fait de se souvenir, impression qui demeure en la mémoire (ici: allégorie) » (
Nicole de Maugival,
Dit de la Panthère d'Amours, éd. M. A. Todd, 794);
b) ca 1485
avoir souvenir de (qqn) (
Mystère Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, 25089);
c) 1690 « idée de quelque chose » (
Fur.: le
souvenir de la mort doit être sans cesse devant nos yeux);
2. a) 1349 « faculté de conserver en mémoire » (
Guillaume de Machaut,
Alérion, éd. H. Hoepffner, 1524, t. 2, p. 292: oster de mon
souvenir);
b) 1637 (
Patin,
Lettres, t. 1, p. 122: bien obligé à vous de votre bon
souvenir);
3. 1676 se dit de ce qui rappelle qqc. à qqn (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 323);
4. av. 1729 [publié en 1770] « récit, narration de souvenirs » (M
mede Caylus,
Souvenirs [titre]);
5. 1823
en souvenir de (
Las Cases,
Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 645);
6. a) 1905 psychanal.
souvenirs de substitution (E.
Claparède, c.r.:
Freud, in
Arch. de psychol., t. 5, p. 181 ds
Quem. DDL t. 29);
b) 1927
souvenir-écran (I. J.
Ronjat,
Le Cas de Jeannette, in
R. fr. de psychanal., 2, p. 238,
ibid.). Subst. de
souvenir1; en psychanal.
souvenirs de substitution trad. l'all.
Deckerinnerungen empl. par Freud (
Über Deckerinnerungen, 1899 d'apr.
Lapl.-
Pont.,
s.v. souvenir-écran) terme pour lequel la commission ling. du 31 mai 1927 a adopté la trad.
souvenir écran (
cf. Quem. DDL t. 29).