SOUMISSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1349
soubsmission « obligation financière qu'on a vis-à-vis de quelqu'un » (T.
in Haigneré, Chartes de St-Bertin, II, 334 ds
Fonds Barbier);
2. 1507
soubzmission « action de se ranger sous l'autorité de quelqu'un » (
Doc., 24 ds
Z. rom. Philol. t. 67, p. 43); spéc. 1588
soubmission « obéissance » (
Montaigne, Essais, III, 8, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 2, p. 935); av. 1630 le plus souvent au plur.
soummissions « démonstrations respectueuses dont un inférieur use à l'égard d'un supérieur pour lui faire satisfaction » (
A. d'Aubigné, Sa vie à ses enfants, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 1, p. 73);
3. 1690 jur. (
Fur.:
sousmission. Obligation, promesse de payer, de subir une peine comminatoire); 1707
soumission « acte par lequel on déclare faire une acquisition, payer une certaine somme » (d'apr.
FEW t. 12, p. 345b); 1788 plur. « acte ou écrit par lequel on déclare se charger d'un ouvrage, d'une fourniture à telles conditions » (
Barthélemy, Voyage du jeune Anacharois en Grèce, t. 4, p. 102). Adapt. du lat.
submissio, -onis « action d'abaisser » (
cf. le m. fr.
submission 1312 d'apr.
Bl.-
W.3-5; 1349 ds
Fonds Barbier, s.v. volontaire; 1380, Text
in Rec. de docum. p. servir à l'hist. de Montreuil .s. mer, III ds
Fonds Barbier: certaines peines et
submissions − 1682,
cf. Lexique de Corneille, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 12, p. 348: Au reste, quoique Corneille ait gardé la forme
submission, même dans l'éd. de 1682 de son
Théâtre, nous trouvons aussi chez lui l'autre forme,
soumission dans l'éd. orig. d'un ouvrage publié en 1670), formé sur le supin
submissum de
submittere, v.
soumettre, sous l'infl. de ce verbe.
Cf. l'a. fr. fin
xiiies.
sozmetement « état de celui qui est soumis » (
Raymond Lulle, Evast et Blaquerne, éd. A. Llinarès, p. 106).