SOUFFLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1160 « mouvement de l'air que l'on produit en expirant avec une certaine force » (
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, C.F.M.A., 7712:
sofle);
2. a) α) 1553 « respiration, expiration de l'air inspiré » (
Bible, impr. J. Gerard,
Eccl., 28, 14 d'apr.
FEW t. 12, p. 408b);
β) 1636
dernier souffle (
Monet);
b) α) 1846
manquer de souffle fig. (
Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, p. 28);
β) 1885
le souffle coupé par fig. (
Maupass., Contes et nouv., t. 2, Pte Roque, p. 1040);
γ) à bout de souffle 1887 « épuisé » (
Zola, Terre, p. 504); 1960 au fig. (
Godard, A bout de souffle [titre de film]);
δ) 1910
avoir du souffle « être hardi » (d'apr.
Esn. 1966);
c) second souffle
α) 1907 sports (
L'Auto, 5 mai ds
Petiot 1982);
β) 1964 au fig. en style journalistique (
Rob.);
3. a) 1562 « inspiration » (
Bonivard, Amartigenée, p. 78 ds
Littré);
b) 1671 « force qui anime, inspire » (
La Fontaine, Le Songe de Vaux ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 257).
B. 1. 1604 « mouvement naturel de l'air » (
Montchrestien, Hector ds les
Tragédies, éd. Petit de Julleville, p. 32 ds
IGLF);
2. a) 1636 « air déplacé (par une différence de pression) » (
Monet:
souffle du canon);
b) 1909 « déplacement d'air produit par une explosion » (
Paloque, loc. cit.);
3. méd.
a) 1833
souffle (
Journ. de méd. et de chir. pratiques, IV, p. 390 ds
Quem. DDL t. 8);
b) 1837
bruit de souffle (
A. Raciborski, Précis pratique et raisonné du diagnostic, pp. 775-6,
ibid.);
4. 1949 phys. (
Nouv. Lar. ill.). Déverbal de
souffler*.