SONGE-CREUX, subst. masc. inv.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1527 nom propre ([
Jean de l'Espine du Pont-
Alais, dit
Songecreux],
La Pronostication de maistre Albert Songecreux, Biscain d'apr.
Cioranescu 16e, 13588), v. aussi
Rec. poés. fr. XVe-XVIes., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 12, pp. 168-171;
2. [
ca 1500 subst. d'apr.
FEW t. 12, p. 87b] 1554 « qui réfléchit beaucoup » (
Ol. de Magny, Gayetez, A Jan de Lomenie ds
Gdf. Compl.); 1580 « qui médite profondément » (
Montaigne, Essais, I, XX, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 87: Je suis de moy-mesme non melancholique, mais
songecreux. Il n'est rien dequoi je me soye [...] plus entretenu que des imaginations de la mort);
3. 1611 péj. « rêveur, mélancolique, distrait » (
Cotgr.). Forme du syntagme verbal m. fr.
songier creux [
songer* et
creux* à l'empl. adv.] (1480,
Guillaume Coquillart, Nouveaulx droitz, 1499 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 206).