SOMBRER2, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1654 « se renverser » (
Du Tertre, S. Christophe, p. 111 ds
Arv., p. 460: Si on n'est bien diligent à baisser les huniers et larguer les écoutes, on est au risque de perdre des masts, ou de
sombrer sous les voiles). Prob. altér. sous l'infl. de
sombre* de
soussoubrer «
id. » 1614 (
Claude d'Abbeville, Histoire de la mission, f
o29 r
oet v
o,
ibid.),
cf. une forme
soussombrer «
id. » donnée par
Jal1et
Littré:
sous-sombrer, avec chute de la 1
resyll. qui a pu être sentie comme un préf., d'où au
xviies. la loc.
sombrer sous les voiles (v. ex. ds
Arv.);
soussoubrer a dû être empr. dans la lang. des navigateurs soit au port.
sossobrar «
id. » déb. du
xvies. d'apr.
Cor.-
Pasc.,
çoçobar 1508
ibid., v. aussi
Buarque, soit à l'esp.
zozobrar «
id. »
xves. ds
Al., empr. au cat.
sotsobre « dessus dessous » dans la loc.
fer sotsobre «
id. » 1265-1336 ds
Alc.-
Moll., comp. de
sots « dessous » 1284,
ibid., du lat.
subtus « en dessous » et de
sobre « au-dessus » fin
xiie-déb.
xiiies.,
ibid., du lat.
super «
id. ».